lundi 9 juin 2014

Week-end entre potes : very good trip

Ce qui est marrant quand on fait un blog sur les p'tites choses du quotidien, c'est que tout votre entourage se méfie un peu de vous, même votre propre mère (je sais, c'est moche) : "ce que je te raconte, là, tu vas pas en faire un sujet de blog, hein ????".
Et ça n'a pas raté pendant le week-end potes qu'on s'est fait à l'Ascension : "Toi, avec ce que tu viens de lui dire, elle va pas te rater dans son blog".
Assise confortablement dans un Chesterfield, une coupe de champ' à la main, inoffensive donc, je me suis rendue compte que ma casquette de blogueuse apeurait mes amis autant que couz n°1 a peur du Mamba (pour plus d'infos sur le sujet, cliquez ici ).
A force d'entendre "j'te dis qu'elle va faire un post sur les week-end potes et tu vas morfler", je me suis dit "tiens, pourquoi pas ?", puis "non", puis "oh pis si".








Avant, les week-end entre potes, c'était ça :

  • le premier soir, tu es tellement content de retrouver tout le monde que tu fêtes ça comme il se doit. Un peu trop d'ailleurs... Il paraît que c'est là que tu reconnais tes vraies amies, celles qui se dévouent pour te tenir les cheveux quand tu files aux toilettes. Enfin, ça, c'est ce qu'on m'a raconté, parce que ça ne m'est JAMAIS arrivé. En revanche, c'est arrivé à des amies qui étaient là pendant notre week-end de l'Ascension, mais je ne citerai pas de noms (surtout qu'elles ont quand même quelques dossiers sur moi...)
  • le lendemain matin, tout est calme : tu t'installes dehors, à l'ombre d'un parasol, installé dans ta chaise en plastique de salon de jardin, un gros mug de café devant toi et plein de bonnes choses qui te disent "mange-moi, mange-moi" : brioches, nutella, confiture, princes tout choco, etc. (A l'époque, il n'y avait pas de pain frais parce que personne n'était en mesure de prendre sa bagnole pour aller à la boulangerie du coin. Et à l'époque, tu pouvais t'enquiller du nutos sans culpabiliser, mais ça c'était avant.... Et "à l'époque", tu ne disais jamais "à l'époque").
  • les journées sont rythmées par le principe suivant : "tranquiiiiiiille". En gros, tu déjeunes à 14h, tu siestes de 16 à 17h puis petites activités pas trop violentes (bain de soleil, badminton dans le jardin, piscine, lecture de Closer, Public et autres revues spécialisées) avant de prendre l'apéritif et de dîner vers 22h. (Notons qu'il y a un roulement dans qui tient les cheveux de qui, au gré des soirées).
  • Et on recommence ce cycle jusqu'à l'heure du départ, en tout début de matinée, vers 15h30, après avoir fait le ménage ("à l'époque", tu prenais pas le forfait ménage, parce que 1) t'avais le temps de le faire et 2) t'avais pas de thunes).
Maintenant, il faut noter quelques changements. Déjà, week-end "entre potes" n'est plus tout à fait exact. C'est plutôt "entre potes avec leur progéniture" et ça, ça change tout en fait...
  •  le coup du premier soir reste vrai, mais l'opération "fêtons nos retrouvailles" est un peu plus condensée : parce qu'avec tes "minis-toi"  (traduction : tes enfants), il te faut d'abord installer les petites affaires, faire les bains, préparer leur repas, leur donner à manger, leur conter leur histoire préférée avant de pouvoir t'occuper de toi. Donc, je disais qu'à 22 heures, tu peux enfin attaquer l'apéro, sous réserve de ne pas être interrompu par un "j'ai-une-crotte-de-nez-il-me-faut-un-mouchoir" ou un "j'ai-envie-de-faire-pipi-et/ou-caca" ou autres "j'ai-soif". Vers 23 heures, tout le monde est enfin rassemblé et tu te rends compte que tu n'avais pas encore vu tout le monde : "héhééééé, saluuuuut, mais t'es arrivé quand toi ??" Et vers minuit, tu rampes déjà vers ta chambre, pompette parce que tu as bu (seulement, je sais...) 2 verres
  • alors qu'avant tu dormais n'importe où, du moment que tu avais un lit, aujourd'hui le choix de la chambre est devenu stratégique. Il y en a toujours qui te disent "ah mais moi j'm'en fous, je prends la chambre que vous voulez". FAUX !!! Avec 7 gosses, je peux te dire que tu ne t'en fous pas. Quelques conseils pour les novices...il faut éviter :
    • la chambre près de celle des enfants. (Ma belle-sœur préférée me remercie encore de s'être levée chaque nuit pour aller voir MON numéro 1 qui nous appelait, mais ayant choisi la chambre la plus éloignée...)
    • la chambre au rez-de-chaussée, donc près de la cuisine : les enfants ont tendance à se lever tôt et ont la pêche dès le petit-déj...
  • le matin, ce n'est plus calme comme "à l'époque" (traduction : celle où tu n'avais pas de minis-toi) : parvenir à rester assis dans ta sympatoche chaise en plastique est devenue mission impossible. 
    • ton café est souvent froid parce que l'amplitude horaire des levers de chacun des parents est colossale : certains se lèvent à 6 h (numéro 2 ayant moins de 3 mois) quand d'autres se lèvent à 8 h  (numéro 2 ayant moins d'un an mais numéro 1 géré par gentille belle-sœur qui n'a pas choisi la chambre la plus éloignée de celle des enfants...) et les plus veinards à 10 h (mais c'est parce qu'ils n'ont pas d'enfants, en fait !). Du coup, la cafetière reste sur la table et le café est froid...
    • au moment où tu passes à table, c'est l'heure des "j'veux-ci-j'veux-ça" et des "j'renverse-ci" et "viens-m'essuyer-j'ai-fait-un-mammouth" (traduction : j'ai fait un caca énorme qui va te faire regretter d'avoir bu cette quantité de champ' hier), donc tu ne restes pas assez plus de 2 minutes d'affilées. Bon, l'avantage, c'est que tu n'as pas la marque de la chaise sur tes cuisses...
  • tu déjeunes à 12h05, plus à 14h, parce qu'il n'est pas question de rater ta sieste, que tu dois caler avec celle des "minis-toi". Bon, tu peux faire une exception et ne pas siester, mais tu le paieras tôt ou tard, sache-le.
  • fini le "tranquiiiiille" bain de soleil, badminton dans le jardin et piscine. Bon, pour la piscine, c'est parce qu'il n'y en a pas. Mais le badminton, c'est parce que les "mini-toi", ils veulent essayer. Et tu les laisses faire, évidemment, parce que tu n'es pas un monstre non plus. Sauf que jouer au badminton avec un petit de 3 ans qui arrive à peine à porter sa raquette, c'est comme lécher son coude ou éternuer les yeux ouverts, c'est juste impossible. (je vous vois là, en train d'essayer, c'est impossible je vous dis!)
  • mais désormais...:
    • tu es devenue la reine de l'organisation : le café est froid ? "no problemo" comme dirait Popo notre babysitter : t'en refais ! Finis le temps où tu te prenais la tête pour un rien
    • tu as du pain frais au petit déj, grâce à celui qui s'est levé à 6 h du mat', et qui après avoir rangé le lave-vaisselle, préparé le café et la table du petit déjeuner, avait besoin de s'occuper en attendant l'équipe de 8 h.
    • tu sais profiter à fond de chaque instant avec les enfants : c'est quand même marrant de voir numéro 1 se galérer avec une raquette de badminton et le volant, tu peux même faire des paris sur "dans combien de temps il parvient à lancer le volant AVANT de bouger sa raquette". Et puis tu te fais des parties de jeux géniales entre grands et petits
    • tu peux avoir de bon fous rires, surtout quand un pote essaie de t'expliquer les règles du jeu "6 qui prends", le dernier soir du week-end, vers 23 h, quand ta vitesse de réaction est équivalente à celle de ton fils jouant au badminton.
    • et surtout tu peux payer le forfait ménage : youhou !!!!
 Les week-ends entre potes, que ce soit avant ou maintenant, il n'y a rien de meilleur !

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