jeudi 31 juillet 2014

En mode coquillages et crustacés

Les vacances, on les attend, on les prépare, on ne pense qu'à ça et ça y est, elles sont enfin là ! Mais elles se méritent, les garces !




Parce qu'avant de positionner ses orteils en mode "vacances" (traduction : en éventail), de chausser les tongs, et d'enfiler le short par dessus le bikini, y a plusieurs épreuves à franchir :

  • Choisir "the place to be"
  • Réserver une location
  • Préparer ses valises 
  • Boucler ses dossiers
  • Charger le coffre
  • Et, the last but not the least, survivre au trajet en voiture...
Chez nous, la destination et la location, c'est presque du dernière minute. Quand on me demande en janvier : "vous allez où cet été ?" alors qu'on est pas encore partis au ski, j'ai toujours l'impression que c'est pour déconner. "Ah ah ! Mdr !"...avant de me rendre compte vue la mine interrogatrice de mon interlocuteur que la question était très sérieuse. J'enchaîne aussitôt : "je sais pas, on verra ça en juin." Mon interlocuteur se sent alors obligé de me foutre les j'tons "quoi ?? En juin ?? Mais t'es dingue, tu trouveras plus rien !!!". 
Bref, cette année encore, on a loué en juin.

Côté choix de la destination, on a fait le grand écart : on devait partir à La Rochelle, on a fini à Hyères. Pour la location, on a fait un remake de "recherche appartement ou maison". Ça occupe quelques soirées, mais n'est pas Stéphane Plaza qui veut.
Notez que Google Earth est vraiment un outil indispensable : il nous a permis de ne pas louer cet appart plein centre, au calme, avec sa magnifique terrasse...juste à côté d'un bar à poches...On a finalement loué dans un vrai endroit calme, un "écran de verdure" comme l'écrivent certains proprios sur les sites de location de vacances. 
On est réveillés par le chant des cigales et non par des conversations intéressantes à 4h du mat' :
  • "héééé, remets nous une bière Gégé, c'est ma tournée"
  • "Je pense que tu as assez bu, Paulo, et je vais fermer de toute façon", dit Gégé, crevé 
  • "Naaaaan, chuis pas bourré", répond Paulo, tanguant dangereusement sur ses chaussures à bascule, essayant d'allumer une clope avec sa clé de bagnole, et se maintenant debout en s'accrochant au bar
  • "Arrête Paulo, tu tiens à peine debout, allez, rentre chez toi", insiste Gégé
  • Et là, que celui qui n'a jamais fait ce test m'en fasse part par mail, Paulo se sent obligé de prouver qu'il n'est pas bourré : il plie la jambe gauche, pose son coude dessus, cale le pouce de la main sur son nez et a juste le temps de dire "tu vois, chuis pas bourré" avant de vaciller et de renverser les tabourets de bars. Et là, vaincu, Paulo se barre avec une paille en guise de clope.
Bref, nous, on est au calme.

Avant les vacances, l'étape la plus pénible pour moi, c'est la préparation des valises. C'est pas tellement que j'en prends beaucoup mais c'est juste que ça me gonfle : faire les lessives, repasser ce qu'on veut absolument prendre, prévoir des médocs juste au cas où (et donc jouer les devins sur ce que pourrait choper chaque membre de notre tribu), prendre la panoplie du château de sable pour numéro 1, des jeux, les bouquins, la trousse de toilette, la bouffe, etc. 
Avant, faire les valises consistait uniquement à faire MA valise. Aujourd'hui, il faut penser à tout, et ça me stresse. Oui, je sais, c'est idiot de stresser à l'idée de partir en vacances, mais c'est comme ça la veille du départ. Je râle en répétant "j'aime pas faire les valises" ou "ça me gonfle les valises" et ça finit par "putain de valises de merde" puis "Papa, et bah Maman elle a dit putain, alors qu'on n'a pas le droit de le dire".
A la maison, tout le monde le sait, même numéro 2, du haut de ses 11 mois, semble se dire :"ouh la, pas cool ma reum, je vais me tenir à carreau si je veux avoir mon bib ce soir moi !"
Pour numéro 1, ça signifie surtout : "yaha, je vais me faire tous les épisodes de Petit Ours Brun, parce que ma reum, elle oublie Dolto quand elle prépare les valises."

Bref, c'est chiant les valises.


Au boulot, plus l'heure du départ approche, et plus tu connais ce genre de situation :

  • "tu sais, le truc qui traine depuis le 3 avril, et bah les clients ils aimeraient que ce soit finalisé avant qu'ils partent en vacances le 15 août."
  • "Ah ? Sauf que moi, je suis en vacances demain, alors ce sera pas moi" (pas de pitié quand tu pars en vacances, tu transmets aux collègues)
  • "Ah oui, mais ils veulent que ce soit toi" (je serais pas en vacances demain, j'en serais presque flattée)
Et merde...
Je pense que les gens ont un radar à vacances.

Pour charger le coffre, je passe mon tour. L'as du Tétris, c'est mon mari René (je rappelle que mon mari ne s'appelle pas René et que je ne suis pas fan de Celine Dion). Moi, mon rôle se limite à critiquer le résultat (je sais, j'aime vivre dangereusement). Depuis que j'ai des enfants, j'imagine toujours le pire : "si on fait des tonneaux, numéro 2 va se prendre la poussette sur la tronche, ça me plait pas". Je pense que nous, les nanas, avons un chromosome spécifique "chieuse". Parce que ma remarque sur la poussette, par exemple, elle sert à rien : y a plus de place dans le coffre et on doit la prendre, cette poussette, alors à moins de la traîner à l'arrière de la voiture, ou de lui laisser ma place, elle restera aux pieds de numéro 2.


Avant d'enfin profiter des vacances, et après avoir surmonté toutes ces épreuves, il en reste une, qui peut vous faire détester vos enfants et/ou votre conjoint : le trajet en voiture.

Nous, pour les enfants, on a trouvé une solution très efficace : on part de nuit comme ça, la petite dernière dort tout le long, et on refile numéro 1 aux grands parents. Imparable.
Pour le conjoint, c'est un autre sujet.
Deux astuces :


  • Ne plus se parler pendant la semaine qui précède le voyage et lister les sujets de conversation à évoquer en voiture
  • Partir la nuit, comme ça, l'autre dort


Sauf que moi, c'est terrible, je n'arrive pas à dormir en voiture. Je ferme les yeux, au mieux. Du coup, quand mon chauffeur a envie d'être relayé vers 2h du mat' (l'heure horrible pour rouler), je peux pas !!! "ah non, chuis trop fatiguée". C'est encore un coup du chromosome chieuse, ça.
Ça va que René me connaît, parce qu'une réponse comme ça  pourrait flinguer la bonne ambiance qui régnait : "pourquoi t'as pas dormi, moi j'ai roulé 4 heures et je suis crevé, bla-bla-bla". Tu rajoutes des bouchons et des erreurs de trajet ("mais pourquoi t'as pris à gauche, regarde les panneaux, c'était indiqué de prendre à droite", "t'as qu'à prendre le volant", "pourquoi tu t'énerves", "mais je m'énerve pas, merde", "t'as dis merde, et tu t'énerves pas, t'es de mauvaise foi en plus"). Chromosome féminin de la provocation....  Tu as envie de divorcer avant d'avoir filé le chèque de caution au proprio de ton lieu de villégiature...

C'est pas formidable les vacances ?? 
















1 commentaire:

  1. ah la la, les joies des départs en vacances!! j'ai bien ri à la lecture de ton article et je me sens moins seule, merci ! j'espère que tout s'est bien passé et que votre lieu de villégiature était à la hauteur des images de Google maps!!!

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